Société les ados

C’est cet âge qui fait éclater la bulle dans laquelle est enfermé « l’Enfant Roi ».

Après cette période où on l’a inondé de petit mots (ma ou mon chéri, mon poussin et surtout ...ma chose !) arrive l’âge canonique de l’enfance où on commence à lui parler de la réalité et lui présenter ce que nous avons programmé pour lui.

  Là, nous commençons à lui demander sa participation pour poursuivre notre projet :
il serait bon qu’il devienne le premier de la Classe afin de commencer à préparer cet avenir radieux où l’on doit forcement être meilleur que l’autre, dans ce monde idyllique de la consommation sans fin où seule règne la compétition.
Pendant le temps que nous passons à vouloir lui expliquer tout cela, la mue s’effectue et du cocon que nous avons cru préserver jusque là, sort l’ADO.
Ce terme classifie assez péjorativement ces filles et garçons qui viennent de faire d’un seul coup une poussée de croissance et qui doivent brusquement apprendre à se protéger eux même.
Le brouhaha et l’incohérence de toutes les discussions qu’il entend lui font peur après cette longue période super protégée dans le cocon de l’Enfant Roi.

 Alors se posent plein de questions qui resteront pour la plupart sans réponse :
Pourquoi cette course à la réussite, pour prouver quoi ? Pourquoi cette course au pouvoir ? Pourquoi toutes ces guerres pour le pouvoir ?  Pourquoi tout ce travail pour toujours plus de consommation d’objets parfaitement inutiles qui polluent toujours plus notre planète ?  Pourquoi des femmes et des hommes meurent de faim pendant que, pour d’autres, l’abondance continue à favoriser l’obésité et que les très gros marchands du temple de la bourse s’enrichissent sur la misère et la pauvreté de leurs contemporains.
Encore et encore… beaucoup de pourquoi qu’il n’exprimera pas... !

 Le monde dit ADULTE est tellement préoccupé, occupé et bruyant qu’il ne l’écoute plus, cet ado, alors il fait une pose :
le cocon se mue en huître et se referme pour un temps plus ou moins long.

D'une classe à l'autre...

Parfois même, son entourage sait avec de gros moyens (surtout financiers) lui éviter de voir la réalité du monde dans lequel il vit.
Ce monde dit ADULTE lui invente des jeux qui lui permettent de rester pendant des heures dans un monde virtuel où on l’entraîne à se battre ou encore lui faire prendre l’air, on le dresse à la compétition par le sport, le plus souvent dans les classes sociales ou les adultes sont tellement préoccupés par la préservation de leurs acquis et/ou leur propre réussite.

 Il y a aussi dans d’autres classes sociales et en très grand nombre, tous ces « ADOS » qui n’ont que les tristounettes plates bandes au gazon clairsemé et jauni, au milieu du bitume et des parkings.
Les jours de pluie, ils n’ont que l’espace de la cage d’escalier. Ils ne peuvent même plus taper dans une boite de conserve
« écologie oblige »....il ne leur reste plus que les jours de grande colère face à cet univers où les voitures bouffent leur espace de jeu...

 Mais au fait,  n’aurions-nous pas jeté la première allumette?
Il y a  aussi les ados, qui dans d’autres milieux dit « privilégiés », restent dans l’entourage familial pour devenir des ados « attardés » ou « adulécents »  afin de se protéger. Ils traineront assez longtemps avec la non-volonté de poursuivre des études.
 Alors comme aucune véritable aventure ne semble possible, le refuge s’appelle de plus en plus souvent : alcool, drogue… Mais parfois, cela ne suffit pas et nous ne comprenons pas (ou ne voulons pas comprendre) POUQUOI ils quittent trop souvent ce monde que nous croyons construire ou avoir construit  pour eux.
Avec ce constat, je n’ai pas la prétention de tout expliquer ; comment le pourrais-je et en aurais-je le droit, moi qui suis dans la « case retraité » (voyages organisés, cadeaux au bon moment et aux jours prévus etc, etc.).
Et pourtant tous ces ados du monde sont tous mes copains et ensemble nous aurions une belle aventure à vivre et un monde tout autre à inventer : nous ne serions pas enfermés dans des cases ou cages que la société fabrique pour nous.

L’aventure est bien là pourtant, mais pour la voir, il faut se situer dans un « EN DEHORS » dans lequel L’ADO est déjà,  mais c’est le monde « adulte » qui ne veut ni le voir ni l’entendre.

Un jour,

Il faudra que nous sortions tous de ces cases ou cages, sans violence, pour mettre en place une autre façon de
«vivre ensemble» dans un véritable métissage culturel pas seulement des âges, mais aussi des peuples.

Bernard Bruyat
Chercheur bénévole indépendant et sécessionniste.

 

Les ados oublié(e)s de l'Etat

Ou sont les grandes campagnes d’information et de prévention concernant la consommation de cannabis ou de drogues, du suicide, de l’anorexie ou des automutilations…
L’adolescence, comme tous les parents le remarquent, ne se vit pas comme un long fleuve tranquille.
Les ados dans leur recherche d’indépendance, filles et garçons vivent plus de bas que de hauts.
Et pour la famille, il est souvent difficile de décrypter les émotions de l’ado, de le comprendre … et ainsi la communication se brise.

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