Protection de la forêt malgache par lesfokonolona : où est le problème ?‏

 

 

Les fokonolona souverains constituent l'UNIQUE organisation apte à protéger la forêt primaire malgache.

(Ce message est diffusé à mes 1 200 correspondant-e-s électroniques qui, s'ils le désirent, peuvent le rediffuser autour d'eux et en réseaux)

L'article ci-dessous, paru dans les Brèves d'aujourd'hui, montre à quel point il est urgent de protéger la forêt primaire malgache contre les puissants prédateurs encouragés, soutenus et protégés par les principes néolibéraux (liberté sauvage d'entreprendre au détriment des souverainetés nationales, des populations locales et de l'environnement biodiversitaire).

Nous avons proposé et soutenu que seuls les fokonolona (réunions délibératives des habitant-e-s des fokontany dans ces régions forestières : miara-mitady, miara-manapaka, miara-mandroso – chercher ensemble, décider ensemble, progresser ensemble -) ont la capacité de surveiller, préserver et exploiter cette forêt vitale d'une manière rationnelle, écologique et partageuse, à condition que leurs décisions, facilitées par l'élite malgache pro-peuple, soient souveraines. Voir notre site www.fokonolona-renove.org .

Il y a deux voies pour la mise en place de cette organisation des fokonolona :

- la voie horizontale : ce sont les fokonolona eux-mêmes qui se lancent car "l'eau déborde le vase" ; mais il apparaît clairement que les gens de la forêt ont peur des représailles ; ces "Tanala" (habitant-e-s de la forêt) doivent savoir que "Le Fokonolona est la base du développement", est bien inscrit dans la Constitution malgache, article 35 ;

- la voie verticale, descendante : les autorités actuelles peuvent et doivent se plier en deux, en quatre, en huit, pour organiser les fokonolona. Dans cette solution, où est le problème ?

Joseph (l'inlassable militant malgache pour le vivre bien ensemble à Madagascar comme partout sur notre planète commune)

Voici l'article de Brèves n° 267 de ce jour :

Environnement

Global Witness et Environmental investigation agency (EIA) ont demandé, lundi dernier, à la compagnie maritime française Delmas d’annuler l’expédition vers la Chine des 249 containers de bois de rose bloqués au port de Vohémar. Cette demande a été faite à partir d’une lettre ouverte adressée au directeur général de Delmas lui sollicitant de suspendre toutes les expéditions dont l’une est imminente.
La lettre du 15 mars dernier a rappelé les vives préoccupations de Global Witness et de l’EIA quant à l’implication de la société Delmas dans le transport de bois depuis Madagascar. À trois reprises au moins (en juin, septembre et novembre), Delmas aurait transporté depuis Madagascar des bois à la légalité douteuse. Global Witness et l'EIA ont écrit à Delmas à ces trois occasions, lui demandant de ne pas transporter les bois. Et de souligner que la société a «un engagement très strict à l’égard des pratiques commerciales sérieuses sur les plans éthique et environnemental» et qu’elle «ne devrait charger des containers qui n’ont pas obtenu le feu vert des autorités locales», d’après le communiqué.
Complice dans la destruction forestière
Cette demande d’annulation d’expédition ne date pas d’hier et les opérateurs ainsi que les autorités concernées sont déjà en connaissance du geste des groupes environnementaux. Cette situation n’a pas empêché Kiara, un navire exploité par Delmas, répertorié dans le régistre de Lloyd’s, d’amarrer à Vohémar le 11 mars et des contenairs remplis de bois de rose sont en train d'y être chargés. Les groupes de campagne qui ont des photos du navire et des contenairs dans le port, accusent la compagnie, une division du groupe français CMA-CGM spécialiste du transport maritime par containers, de faciliter la destruction des dernières forêts malgaches, toujours selon le communiqué. Selon Reiner Tegtmeyer de Global Witness, «si des compagnies comme Delmas s’associent avec des trafiquants en bois illégaux, les forêts de Madagascar seront irrévocablement endommagées, ce qui nuira considérablement aux espèces en voie de disparition et affectera dramatiquement les moyens de subsistance des populations.»
Le bois expédié finit généralement en Chine, le plus grand marché illégal de bois précieux, mais on sait que les consommateurs américains et européens en achètent également. Si le bois parvenait sur le territoire américain, les représentants officiels de la société pourraient s’exposer à des sanctions pénales et civiles. Pour l’EIA, ce groupe demande à Delmas d’adopter des politiques permettant d’éviter le transport des bois extraits des parcs nationaux malgaches.

Propos recueillis par Noro Niaina

Les Nouvelles 17.03.10

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